NOTE D'INTENTION​

La tyrannie du beau et du parfait est une problématique bien ancienne et terriblement actuelle. Nous sommes inondés d’exemples de beauté et d’excellence qui nous plongent dans le paradoxe du vouloir être parfait : être parfaitement dans les standards et en même temps être unique. Or chez les freaks, ce qui revient le plus souvent, c’est justement cette façon de cultiver la différence, la revendiquer, la fierté d’être spécial, la volonté d’être remarqué et de « faire la différence ».

Dans « Freak-Marionnettes Circus », nos deux personnages « ex-parfaits », Kelly & Ben, vont quant à eux découvrir des aspects de leur personnalité profonde en s’ouvrant aux autres et en laissant leurs fêlures et leurs défauts exprimer tout ce qu’ils sont vraiment. Apparaitre moins parfaits, certes, mais peut-être plus entiers.

Un spectacle à l’humour irrévérencieux et caustique, tendre et moqueur, avec l’auto-dérision du miroir déformant – mais miroir quand même ! Il prend sa source dans « Freaks », le classique du cinéma de 1932 tout en connectant ses thématiques aux spécificités d’aujourd’hui ; les personnages y emploient aussi des outils et des attitudes actuelles, se filmant et se prenant en photos, et postant dès que possible sur les réseaux.